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Je suis le petit éditeur qui dit non à tous ces écrivains merveilleux

Un livre ouvert (Rubber Dragon/Flickr/CC)
Sur Internet, comme dans la version papier de quelques magazines, fleurissent régulièrement des articles sur les lettres de refus envoyées par des maisons d’édition aux auteurs.

Souvent sur un ton critique, voire emplis d’ironie, ces textes ont tendance à présenter l’édition comme une grosse machine sans âme, incapable de se mettre à la hauteur de ces merveilleux écrivains. Et si les fautifs n’étaient pas toujours dans le camp visé par la majorité ?

Pour vérifier, nous avons eu envie de partager quelques exemples vécus par notre petite structure indépendante, Les éditions du Lamantin*.

La fameuse ligne éditoriale... et oui

 

« Indépendamment des qualités de votre texte, il ne s’intègre pas dans notre ligne éditoriale. »
N’en déplaise à certains, le concept existe. D’autant plus lorsqu’il s’agit d’une petite maison. Pour se forger une identité autant que pour rester dans son domaine de compétence, un éditeur qui démarre préfère publier ce qu’il maîtrise le mieux.

Pour nous, il s’agissait de fiction et en particulier de littérature policière. Nous l’annoncions sur notre site Internet, sur notre catalogue, nous ne voulions publier que des romans, en particulier des polars centrés sur le réel et l’humain (les personnages passent avant l’action).

Nous avons pourtant reçu des manuscrits de récits, de témoignages, de poésie, d’heroic fantasy… Mieux, un auteur à qui nous avions refusé un texte de science-fiction nous en a soumis un deuxième, du même genre littéraire, juste parce que nous lui avions eu « la gentillesse » de lui faire part de remarques sur son précédent texte.

« Vous m’en voulez pour une raison que j’ignore »

 

Pour bon nombre d’auteurs débutants, l’éditeur est une sorte d’intermédiaire permettant de financer l’impression et la diffusion de son livre. Le premier rôle de l’éditeur, sur le texte lui-même, est nié. Ainsi, nous avons eu à plusieurs reprises des échanges proches de l’absurde avec des auteurs. La première catégorie, la plus logique, est celle des écrivains qui acceptent mal les refus.

Depuis la création de notre maison d’édition, nous nous interdisons les lettres types et agrémentons nos courriers de remarques ou de conseils aux auteurs. Certains donnent l’impression de préférer les courriers types et répondent parfois avec virulence.

Un auteur qui nous proposait un texte à destination des enfants et à qui l’on reprochait de nombreuses fautes de français nous a ainsi d’abord rétorqué qu’il faisait « du burlesque », avant d’accuser nos lecteurs d’être « diaboliques ». Les rapports ne sont pas forcément plus simples lorsque nous proposons de nous engager sur un texte.

Un auteur, à qui nous avions proposé une publication, sous réserve de modifications dans son texte, nous a répondu un courrier de trois pages, reprenant point par point nos arguments, nous expliquant que nous n’avions pas compris son texte. Il voulait pourtant toujours le publier avec nous, mais sans nos modifications.

Un autre, refusant de prendre nos commentaires en considération nous a sorti l’argument suprême :
« Vous m’en voulez pour une raison que j’ignore. »
Que répondre à cela ?

« Je préfère m’adresser aux grands »

 

« Je préfère m’adresser aux grands, une petite maison ne m’apportera pas grand chose », a-t-on reçu un jour de la part d’un auteur dont nous avions refusé un texte. Ah bon, mais alors pourquoi nous avoir contactés ?

Un autre auteur, à qui nous proposions un contrat pour son premier roman, l’a refusé, nous expliquant qu’il ne voulait s’engager qu’à la seule condition que le tirage initial soit de plusieurs milliers d’exemplaires. Un tirage de gros éditeur, donc…

En conclusion, le petit éditeur n’est pas franchement différencié de l’éditeur qui publie à compte d’auteur. Trop souvent, certains écrivains débutants estiment qu’on peut lui envoyer tout et n’importe quoi, sans tenir compte de ce qu’il publie (« on ne peut quand même pas connaître tous les éditeurs français, n’est-ce pas ? »).

Des livres même pas vendus en supermarché

 

Ce qu’ils accepteraient peut-être d’un grand, qui les ferait passer à la télé ou avoir des articles dans les grands magazines (voire sur leurs pages internet), ils ne sont pas prêts à l’entendre d’un petit, dont les livres ne sont même pas sûrs d’être vendus dans nos supermarchés.

Dans un monde littéraire parfait, l’éditeur ne recevrait qu’un pourcentage infime des manuscrits proposés actuellement. Concentré sur des textes entrant dans son champ professionnel, il n’aurait plus ce regard désolé vers la pile non lue, souvent destinée à être recyclée en feuilles de brouillon. Il ne perdrait plus ce temps qui explique souvent les délais de réponse. Et la frustration, celle des auteurs comme celle des lecteurs professionnels, serait d’autant diminuée.

Alors chiche, on s’y met ? On arrête d’envoyer ses manuscrits comme autant de bouteilles qui créeraient une pollution marine trop importante.

*Les éditions du Lamantin
L’association créée en 2008 a publié une dizaine de livres (polars, recueils de nouvelles liées au voyage), et des textes issus d’ateliers d’écriture mis en place dans des écoles et collèges. Leur prochaine publication est « Basse Tension », de Jérémy Bouquin (à paraître en octobre 2013).

par Delphine Hervo | Editrice, 26/08/2013

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